C’est à l’occasion des E-Retail Meetings #3 organisés à Lyon par Ratecard que Guillaume Bodereau (Axeptio) a présenté les opportunités pour les marques liées à l’usage des CMP.
Voici ce qu’il faut retenir :
Guillaume Bodereau (Axeptio) a ouvert sa keynote en rappelant un point souvent négligé : la confusion entre taux de consentement (toute interaction avec la CMP) et taux d’opt-in (consentement explicite). Une erreur de lecture qui peut fausser complètement l’évaluation de la base adressable. Là où certains annoncent fièrement 80 % de consentement, la réalité de l’opt-in tourne parfois autour de 30 % — une marge qui a des conséquences directes sur les capacités d’activation média.
Guillaume a également montré, chiffres à l’appui, que le design et le scénario de la CMP sont des leviers immédiats de performance. Un simple repositionnement de la bannière sur mobile peut générer +10 % d’interaction (exemple de Veepee), et une scénarisation adaptée peut réduire le taux de rebond tout en améliorant l’expérience utilisateur (exemple de Darjeeling, +15 % d’interactions).
Post-cookie : tester les ID universels pour maintenir la performance
Face à la fin progressive des cookies tiers, Axeptio propose des solutions concrètes. L’une d’elles repose sur l’intégration d’ID universels (comme First-ID), déjà massivement adoptés par les éditeurs, mais encore peu déployés côté annonceurs. Guillaume a présenté le test mené avec Gifi, qui a permis un gain de +43 % de chiffre d’affaires, tout en conservant les fonctions de ciblage et d’attribution. Intégrés à des outils comme Google Ads, Facebook ou Google Analytics, ces ID redonnent de la cohérence aux parcours utilisateurs.
CMP et adblockers : des audiences réactivables via le server-side
Enfin, un autre phénomène souvent sous-estimé est celui des adblockers, utilisés par 31 % des internautes français. Ces outils ne bloquent pas que la publicité : ils bloquent aussi les CMP dans certains cas, réduisant à néant les capacités de collecte. La solution ? Passer en server-side, c’est-à-dire déporter l’appel à la CMP sur le serveur plutôt que via le navigateur. Résultat : jusqu’à +15 points d’audience regagnés.
Combinées, ces approches (CMP optimisée, ID universels, server-side) permettent aux marques de réactiver jusqu’à 50 % d’audience potentielle : des segments aujourd’hui invisibles, mais bien présents.