Face à une pression réglementaire croissante et à des impératifs de performance toujours plus élevés, les éditeurs d’applications mobiles doivent repenser en profondeur leur approche du consentement.
La conformité mobile passe à la vitesse supérieure
Longtemps perçues comme moins exposées que les sites web, les applications mobiles sont aujourd’hui pleinement concernées par les exigences du RGPD et de ses équivalents internationaux. 71 % des pays disposent désormais d’un cadre légal équivalent au RGPD, et 9 % sont en cours d’adoption. L’Europe reste le moteur de cette dynamique, avec une exigence désormais bien connue : le recueil du consentement doit être libre, éclairé, explicite, traçable, réversible, et sans dark patterns.
« Les applications mobiles […] entrent pleinement dans le champ d’application du RGPD, et donc dans le viseur des autorités. »
Jérôme Perani rappelle notamment le cas de Voodoo, sanctionné par la CNIL à hauteur de 3 millions d’euros pour des traitements de données sans consentement valable.
ATT ≠ CMP : la confusion coûte cher
Dans un écosystème technique fragmenté (ATT, permissions OS, CMP), Axeptio souligne une source fréquente de non-conformité : confondre le message ATT d’Apple avec une CMP réglementaire. Or, l’ATT n’est ni configurable, ni contextualisé, et ne couvre pas l’ensemble des obligations du RGPD.
À la clé : des taux de consentement sous-optimaux.
« En moyenne, les taux de consentement via ATT plafonnent autour de 50 %, quand les CMP atteignent fréquemment 65 à 83 %. »
Un différentiel qui fait du recueil du consentement un levier de performance autant que de conformité.
Une exigence business : la conformité conditionne l’accès aux plateformes
L’article revient aussi sur les évolutions côté Google, qui impose désormais l’intégration du Consent Mode v2 via une CMP certifiée (comme Axeptio) pour accéder à Google Ads, Analytics, AdSense ou AdMob. Il ne s’agit plus d’un débat juridique, mais d’un prérequis technique pour activer les campagnes publicitaires et mesurer leur performance.
Un onboarding à géométrie variable
Enfin, Axeptio propose une lecture internationale du sujet. Si le RGPD impose un modèle d’opt-in strict, d’autres régulations – comme le CCPA en Californie – reposent sur une logique d’opt-out. Et les exigences de design, de wording et de fonctionnalités varient d’un pays à l’autre. C’est pourquoi l’entreprise prône une approche fondée sur des scénarios d’onboarding géolocalisés, adaptés à chaque territoire, langue, contexte légal et niveau d’exigence.
En résumé : le consentement sur mobile ne peut plus être traité comme un simple bandeau générique. Il devient une brique stratégique du parcours utilisateur, un signal de confiance pour les marques, et un vecteur de performance mesurable, à condition d’être intégré, pensé et localisé.